Projet : Cartes postales choréographiques

Qu’est-ce que c’est ?
« Une carte postale chorégraphique est un duo dansé de trois minutes qui répond à des règles chorégraphiques, musicales et filmiques qui permettent le partage esthétique. » Dominique Hervieu

Où ? Qui ?
Ce projet s’est intitulé dans un premier temps « L’Art de la rencontre, – Cartes postales chorégraphiques pour les francofffonies ! » et a été commandité par francofffonies ! le festival francophone en France (16 mars-9 octobre 2006).
Il a donné lieu à la création de douze duos filmés dont six de la Compagnie Montalvo-Hervieu et six de chorégraphes maliens, tunisiens et cambodgiens, regroupés dans un DVD : « L’ART DE LA RENCONTRE – Cartes postales chorégraphiques pour les francofffonies ! de Dominique Hervieu ».
La même année, au Théâtre national de Chaillot (TNC) sous la direction d’Ariel Goldenberg, en partenariat avec la compagnie Montalvo-Hervieu CCN de Créteil et du Val de Marne, Dominique Hervieu, alors directrice de la mission jeune public au TNC, propose aux établissements et aux classes partenaires, dans le cadre des ateliers « L’art d’être spectateur », de partager les règles du jeu chorégraphiques et musicales et de créer dans les classes des duos autour de « L’art de la rencontre ».
Ces duos sont présentés en mai 2006, lors d’un festival et d’un concours de cartes postales chorégraphiques organisés au TNC en salle Gémier, et ont fait l’objet de l’édition d’un DVD : « L’ART DE LA RENCONTRE – Cartes postales chorégraphiques pour les francofffonies! du Théâtre National de Chaillot. » (2)

Pour qui et pourquoi ?
« Les cartes postales chorégraphiques » s’inscrivent dans un esprit de diversité, celui des danses et des mondes sonores du monde francophone.
Il accueille l’hétérogénéité et la différence, interroge le rapport entre ouverture et identité culturelle, travaillant autour de la question complexe de comment s’ouvrir aux autres sans perdre la singularité de sa propre identité culturelle.
Conçu pour francofffonies ! le festival francophone en France qui en 2006 célèbre la richesse et la diversité culturelle des pays francophones, le projet de Dominique Hervieu, en constitue un des projets emblématiques.
(cf entretien avec Dominique Wolton dans DVD (1) )

C’est l’inter-relation, et non le simple caractère différent, qui donne le sens à ce projet. Ce laboratoire de diversité culturelle à travers l’art chorégraphique sera un point d’appui pour la construction d’une réflexion sensible sur l’ouverture aux autres cultures, civilisations, aux rapports entre tradition et modernité. Reconnaître et s’approprier cette diversité constitue un des enjeux du rapport à l’art aujourd’hui, aussi bien dans sa dimension critique que créative.
(cf entretien avec Daniel Maximin dans DVD (1) )

Après avoir enrichi leurs connaissances et exercé leurs regards critiques, les élèves jouent des différences, des similitudes, des résonances, des contraires : ils pourront danser à l’unisson ou sous forme de dialogue, se toucher, se porter, se regarder, s’écouter, surprendre l’autre, raconter une histoire en dansant ou en chantant.convoquer leur mémoire, piocher dans des répertoires différents. Ils peuvent s’approprier, varier, intégrer, travailler les gestuelles des autres.
(cf entretien Marcelle Bonjour, Marie-Christine Vernay dans DVD (1) )

Ce projet est ouvert aux professionnels de la danse en compagnie ou non, à la pratique amateur et au monde scolaire.

Ce projet est multiforme, il s’est incarné :
– dans le cadre d’un concours de cartes postales chorégraphiques lancé au niveau des écoles élémentaires et collèges du rectorat de Paris avec présentation devant un jury de professionnels, le 7 Avril 2006 en salle Gémier au Théâtre national de Chaillot ;
– par la création du Festival des cartes postales chorégraphiques pour les francofffonies ! du Théâtre national de Chaillot, les 1er, 2 et 3 juin 2006 en salle Gémier.
– par la création d’un DVD (2).

Il donne lieu à des prolongements comme dans l’académie de Créteil : une équipe de formateurs a relayé le principe des cartes postales chorégraphiques lors de formations d’enseignants du 2nd degré. Un projet fédérateur au niveau des établissements du secondaire est mis en oeuvre au cours de la saison 2008-2009.

Quoi ?
Dans le projet initial, Dominique Hervieu a imaginé une suite de douze courts duos conçus autour du monde.
A partir de trois duos chorégraphiés avec José Montalvo, Dominique Hervieu a constitué des « règles du jeu », puis a conçu et tourné trois nouveaux duos en France.
Six autres ont été crées sous son initiative par des chorégraphes au Mali (Ketty Noël), en Tunisie (Hafiz Dhaou et Aicha M’Barek), au Cambodge (La princesse Norodom Buppha Devi).
Créations in situ sur les lieux de leur choix, le plus souvent un endroit jugé emblématique qui puisse correspondre à l’idée d’une carte postale géographique: place, bord d’un fleuve, monuments, architecture de 2 à 3 minutes, les uns avec des danseurs professionnels, les autres avec des enfants suivant les règles du jeu définies (cf Quel contenu?)

L’engagement dans ce projet peut donc être multiple :
•  EN TANT QUE REALISATEUR d’une carte postale chorégraphique filmée, la carte postale est un choix d’écriture (cf Quel contenu ?) ;
•  EN TANT QUE SPECTATEUR, les cartes postales permettent de recevoir des messages dansés des quatre coins du monde ; de découvrir d’autres danses, d’autres artistes ; de comparer les duos, de confronter sa danse à celle des autres ;
•  EN TANT QUE DANSEUR, ce projet permet de réaliser un duo qui s’appuie sur « l’art de la rencontre » ; de réaliser son duo, sa conversation dansée (cf Quel contenu ?).

Quel Contenu ?
Trois règles du jeu (chorégraphiques, musicales et filmiques) :
« Des codes communs pour que le partage soit possible. » Dominique Hervieu

  •  EN TANT QUE REALISATEUR : les règles du jeu filmiques
Les chorégraphes Dominique Hervieu et José Montalvo ont imaginé des règles du jeu filmiques simples qui puissent être adaptées par tous. Le découpage technique est constitué de trois plans :
– un plan large, en caméra fixe, cadre l’action dans son ensemble (plan pied) ;
– un plan rapproché, en caméra fixe, cadre l’action en détail (plan américain ou taille) ;
– un plan en caméra à l’épaule cadre l’action au plus près, au coeur de la danse, par des mouvements en interaction avec la gestuelle des danseurs.

Pour chaque duo, un montage de ces trois échelles de plan permet une approche dynamique de la danse tout en adoptant un point de vue simple à reproduire. Les règles du jeu filmiques employées pour tous les duos donnent une cohérence esthétique au projet. Pour ceux à qui le montage paraît une étape trop complexe, la solution la plus simple est d’opter pour la réalisation du duo en plan séquence.

la structure de la carte postale est composée :
– de vues sur la ville ;
– du jeu des grimaces ;
– d’interviews des interprètes (l’histoire de votre rencontre, la réponse à la question : « Qu’est-ce que la danse pour vous ? ») ;
– de gros plans sur leurs pieds en train de danser ;
– du duo dansé.

•  EN TANT QUE DANSEUR : les trois règles chorégraphiques

L’art des questions-réponses : Deux danseurs dialoguent
Chaque danseur développe son vocabulaire. Les interprètes se questionnent, se répondent, dansent à l’unisson, ils jouent à emprunter un détail de la danse de l’autre, se l’approprient, la transforment.
(cf duo de Mélanie Lomoff et Chantal Loïal, extrait de « Paradis » dans DVD (1) )

L’art de la polyphonie : deux « danseurs-chanteurs » parlent, dansent, chantent simultanément
C’est une sorte d’hommage décalé à la comédie musicale.
(cf duo de Blaise Kouakou et Merlin Nyakam, extrait de « Le jardin Io Io Ito Ito » dans DVD (1) )

L’art du contrepoint : un danseur et un chanteur s’accompagnent
Un chanteur ou un comédien accompagne la chorégraphie d’un danseur dans la tendresse, l’ironie, l’humour, le questionnement, etc. Le chanteur impulse la danse, la danse incarne le chant.
(cf duo de Sabine Novel et salah Benlemqawanssa, extrait de « Le jardin Io Io Ito Ito » dans DVD (1) )

•  Les règles du jeu musicales et sonores 
Une même base musicale accompagne toutes les cartes postales (sauf celles qui sont chantées).
Deux compositions (rythme lent ou plus rapide) ont été commandées à Catherine Lagarde, directrice musicale du projet, et Tibo Javoy, compositeur. Ces compositions constituent une sorte de base continue électronique, sur laquelle chaque chorégraphe peut superposer, sur le principe du mix, d’autres sons, des chants, des instruments de musique, des paroles, des bruits de la vie quotidienne, etc.
Une façon de décliner musicalement le projet en jouant de la diversité des mondes sonores, des langages de chaque culture, à partir d’une base musicale commune.

VIDEOS

 

Video 1

 

Video 2

 

Bonus

 

D’après une idée originale de Dominique Hervieu, chorégraphe, initiatrice du projet “Cartes postales chorégraphiques”.

Réalisation: Gérald Groult intervenant artistique dans le cadre de l’option EPS danse (encadrée par Chloé Dutilh) autour du projet académique de Créteil “Cartes postales chorégraphiques”

Interprètes :
VIDEO 1: Aude Bresson et Marie-Amélie Lemaître
VIDEO 2: Orlane Gréaux et une camarade
BONUS : Aude Bresson et Marie-Amélie Lemaître

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Video 1

Video 2

D’après une idée originale de Dominique Hervieu, chorégraphe, initiatrice du projet “Cartes postales chorégraphiques”.

Réalisation : Gérald Groult intervenant artistique dans le cadre de l’atelier artistique (sous la responsabilité pédagogique de Guillaume Lafond et Laurent Pejoux)

Interprètes  :
VIDEO 1: Antoine Girault et François Taburet
VIDEO 2: Nina Djitli

Raoulate & David

Duo filmé lors du Festival des cartes postales chorégraphiques, organisé au Théâtre national de Chaillot, les 1er, 2 & 3 juin 2006.
Projet des cartes postales chorégraphiques conçu par Dominique Hervieu.
Raoulate & David, élèves du Collège G. Flaubert, Paris 13°.
Professeur responsable: L. Pejoux